L'Eglise

Voilà un devoir de Français que j'ai rendu lundi :

Citation :

Lettre à Benoît XVI

Mr Joseph Alois Ratzinger, ancien cardinal Ratzinger, Votre Sainteté Benoît XVI, Roi du Vatican, Chef de l’Église Catholique, Envoyé de Dieu, Saint-homme pour vos millions de fidèles, vous êtes… pitoyable. A peine nommé pape, en avril 2005, vous affirmez n’être que « un simple et humble travailleur dans la vigne du seigneur » arrivant « après le grand pape Jean-Paul II ». Ainsi, vous vous excusez de vos erreurs avant même de les commettre, et en ce sens vous commettez votre première erreur. Jean-Paul II aura il est vrai fortement marqué son siècle, mais vous vous pourriez marquer le début du troisième millénaire si vous ne vous blottissiez pas dans son ombre. Oubliez ce qu’il a fait, et faites ce qu’il n’a pas fait : modernisez votre Église !

En effet, la religion catholique sent la poussière et le renfermé. La Bible même, que vous désignez comme étant LE livre, n’apparaît plus que comme une fable, un conte pour enfants. Peut-être a-t-elle suffit à fonder cette religion en séduisant une humanité encore jeune et insouciante; mais l’Homme a mûrit au fil des siècles, et la science a éclairé les ombres qui le terrifiaient. Peut-on réellement s’étonner de perdre des fidèles auxquels on demande de croire à des chimères ?

Et il y a pire : machisme, sexisme, misogynie, c’est bien là l’œuvre de l’Église. Il est indéniable que depuis toujours l’Église rabaisse la Femme, prenant pour prétexte l’absurde mythe du Péché Originel. Ainsi, à vos yeux, tous les moyens semblent bons pour amplifier cette discrimination : interdiction du divorce, interdiction de la contraception, interdiction du mariage des prêtres. Votre Grâce, le temps des sorcières et des bûchers est révolus ! Le monde a enfin ouvert les yeux : la femme n’est ni un démon qui pervertit l’Homme, ni un banal objet qui fait la cuisine, qui fait le ménage, qui fait des enfants et qui se tait. Non, aujourd’hui, même les hommes refusent cette absurdité. Et vous aussi, vous devriez la refuser. L’autorité dont on vous a investit, et dont vous jouissez depuis près d’une demie année sans rien en faire, vous en donne les moyens. Le statut de pape est bien plus complexe que vous ne l’imaginez. L’honneur du titre ne vous imprègnera que le jour où vous daignerez assumer le fardeau de la charge. Mais ce jour semble ne jamais arriver.

Vous gisez, faible, délaissé, inerte, tel un vulgaire pantin sur un trône brisé, dernier vestige d’un règne mort. Si vous en aviez la force et la volonté, vous pourriez encore vous libérer de vos chaînes, faire table rase du passé et construire enfin une Nouvelle Église, résolument moderne. Mais cet espoir se meurt chaque jour un peu plus dans le cœur de vos fidèles, des croyants, du monde entier.

D'où la question : Qu'est-ce que vous pensez de l'Eglise, et tout particulièrement de son devenir ?



P.S. : Le sujet du devoir, c'était d'écrire une lettre à une personnalité actuelle pour dénoncer un "scandal" ( dans lequel elle serait impliquée évidemment ) àla manière de Fénelon ( écrivain du XVII° S., cf. Lettre à Louis XIV )

bravo!!!!